Pascaline Bongo, fille aînée de l’ancien président gabonais Omar Bongo et sœur d’Ali Bongo, a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour des soupçons de corruption.
Elle est accusée d’avoir reçu 8 millions d’euros de la part de la société française Egis Route en échange de son influence dans l’attribution de marchés publics au Gabon.
L’accusée nie fermement les allégations. Devant une salle d’audience majoritairement acquise à sa cause, elle a déclaré n’avoir jamais eu l’intention de s’immiscer dans l’attribution de marchés publics. Elle a affirmé avoir souhaité se concentrer sur le secteur privé, soulignant la réputation de mauvais payeur de l’État gabonais.
Cependant, ses déclarations ont soulevé des questions. La juge a notamment interrogé Mme Bongo sur son rôle de “Haute représentante personnelle du président de la République”, un poste obtenu après l’élection de son frère Ali Bongo en 2009. Mme Bongo a affirmé que ce poste était purement honorifique et ne comportait aucune mission concrète.
Des zones d’ombre persistent. Le procès s’est achevé le 1er février et le verdict est attendu le 15 février. La défense de Mme Bongo a plaidé la relaxe, tandis que le parquet a requis trois ans de prison dont deux avec sursis.
En toile de fond de ce procès, se dessine un portrait complexe de la famille Bongo et de ses liens avec le pouvoir au Gabon. La question de l’influence de Pascaline Bongo et de ses motivations réelles reste entière.