Procès du massacre du 28 septembre : l’ancien chef de la gendarmerie entendu pour la 2e fois

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Lors du procès du massacre du stade de Conakry le lundi 11 décembre, le général Ibrahima Baldé, ancien chef de la gendarmerie, a témoigné pour la deuxième fois.

Il a maintenu sa version face aux questions du procureur et des avocats, décrivant un dispositif de maintien de l’ordre obsolète lors du tragique événement du 28 septembre 2009, où plus de 150 personnes ont perdu la vie lors d’un rassemblement de l’opposition, victimes des forces de sécurité. Voici un résumé de l’audience.

L’avocate des parties civiles, maître Halimatou Camara, a trouvé le récit du général Baldé très clair, presque trop parfait : « Vous affirmez avec certitude qu’aucun de vos hommes n’était sur place lorsque la garde présidentielle est intervenue. Vraiment aucun ? »

Le général Baldé répond : « Avant l’arrivée des militaires, ils étaient repliés près du carrefour Donka. »

Maître Halimatou Camara souligne des incohérences dans son témoignage : « À proximité du carrefour Donka, vos hommes n’ont pas été témoins de tirs ? La distance entre Donka et le stade n’est pas si grande que ça. »

En réponse, le général Baldé, en costume bleu à manches courtes, maintient que ses hommes n’ont rien vu ni entendu.

Elle continue : « Jusqu’à quelle heure sont-ils restés là-bas ce jour-là ? »

« Jusqu’à tard dans la soirée », répond le général Baldé.

Elle insiste : « Ils ont donc vu des blessés arriver à l’hôpital Donka ? »

À cela, le général demande : « Quels blessés ? »

« Ceux venant du stade », précise maître Halimatou Camara.

Le général réagit avec un rire nerveux. Des interruptions de courant ont perturbé l’audience hier, la forçant à se terminer plus tôt que prévu. Le procès pour le massacre du 28 septembre 2009 reprendra ce mardi matin.

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