Le gouvernement ivoirien a réagi ce mercredi 14 février 2024 au retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Lors du compte rendu du conseil des ministres, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a déclaré que la Côte d’Ivoire, en tant qu’entité individuelle, ne souhaite pas commenter la décision de ces trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Pas de commentaires individuels, mais un soutien à la CEDEAO
M. Coulibaly a souligné que la position de la Côte d’Ivoire, basée sur le multilatéralisme, reste alignée sur celle des organisations sous-régionales et continentales en matière de questions internationales. “En tant que pays, nous n’avons donc aucun commentaire à formuler de manière individuelle. Nous nous conformerons aux décisions de la CEDEAO (…) Notre engagement sera cohérent au sein de la CEDEAO, et nous soutiendrons les mesures adoptées par cette dernière”, a-t-il déclaré.
Rappel du contexte
Le dimanche 28 janvier dernier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé conjointement leur retrait immédiat de la CEDEAO. Ces pays, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir à la suite de coups d’État, reprochent à l’organisation sous-régionale ses sanctions économiques et politiques.
Réunion des ministres des Affaires étrangères de la CEDEAO
Le porte-parole du gouvernement ivoirien a rappelé que les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la CEDEAO se sont déjà réunis pour examiner la situation. “C’est à ce niveau que les décisions seront prises et que la position de la CEDEAO sera définie”, a-t-il conclu.
L’avenir de la CEDEAO en question
Le retrait de ces trois pays membres importants fragilise davantage la CEDEAO, déjà confrontée à de nombreux défis sécuritaires et économiques. La position de la Côte d’Ivoire, poids lourd de l’organisation, est donc particulièrement importante dans ce contexte.