Selon une étude de santé publique menée par l’université de Toronto (Canada) et Tromsø (Norvège) sur près de 1,5 million de personnes, les personnes qui arrêteraient de fumer avant l’âge de 40 ans auraient les mêmes chances d’atteindre les 80 ans que des non-fumeurs.
Ce sont des conclusions qui donnent de l’espoir. Les scientifiques de l’école de santé publique de l’université de Toronto (Canada) ainsi que l’université de Tromsø (Norvège), ont réalisé une étude auprès de 1,5 million d’individus durant une quinzaine d’années, portant sur l’espérance de vie en fonction de sa consommation de cigarettes.
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— Dr.V.Mohan (@drmohanv) February 14, 2024
Résultats, les personnes ayant arrêté de fumer avant 40 ans ont presque autant de chance d’atteindre les 80 ans que celles qui n’ont jamais fumé de leur vie. «Arrêter de fumer à tout âge, mais particulièrement dans les plus jeunes années, est associé à une surmortalité globale, à des maladies vasculaires, respiratoires et néoplasiques plus faibles», confirme la revue NEJM Evidence.
«Il n’est jamais trop tard » pour arrêter de fumer
Selon la même source, 82% des hommes qui ont arrêté de fumer avant 40 ans seront encore en vie à 80 ans, contre 83% pour les personnes n’ayant jamais fumé. Pour les femmes, le taux est cette fois-ci le même, à 87%. Toutefois, pour les personnes fumant toujours, le pourcentage chute à 59% chez les hommes et 67% chez les femmes.
Les écarts se creusent lorsque la personne a arrêté entre 40 et 49 ans, (79% contre 84% chez les hommes, 85% contre 88% chez les femmes) ou entre 50 et 59% (76% contre 87% chez les hommes, 82% contre 90% chez les femmes).
«De nombreuses personnes pensent qu’il est trop tard pour arrêter de fumer, surtout à un âge adulte avancé», a soutenu Prabhat Jha, professeur à la faculté de médecine Temerty de l’université de Toronto, dans un communiqué de presse. «Mais ces résultats vont à l’encontre de cette idée. Il n’est jamais trop tard».
En 2022, il y avait toujours près de 12 millions de fumeurs quotidiens, indique Santé publique France. Pour autant, 59,3% d’entre eux déclarent avoir envie d’arrêter. «Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France avec 75 000 décès attribuables en 2015, soit 13 % des décès», détaille l’établissement administratif.