Une athlète ougandaise entre la vie et la mort après une agression tragique au Kenya
L’athlète ougandaise Rebecca Cheptegei, qui avait participé aux Jeux olympiques de Paris en août 2024, se trouve dans un état critique après avoir été brûlée à plus de 80% par son compagnon dans l’ouest du Kenya. Le drame s’est déroulé le dimanche 1er septembre 2024 dans l’après-midi.
Vers 14h00 (heure locale), Dickson Ndiema Marangach, le compagnon kényan de Cheptegei, âgée de 33 ans, s’est introduit dans sa maison à Endebess, dans le comté de Trans-Nzoia, alors qu’elle était à l’église avec ses enfants. Selon un rapport de police, il l’a aspergée d’essence à son retour avant d’y mettre le feu. Dickson a également été brûlé dans l’incident.
Rebecca Cheptegei a été transportée en soins intensifs au Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH) à Eldoret, où son état est jugé critique. « Ses brûlures sont très graves, notamment au niveau des muscles du dos », a déclaré Owen Menach, le directeur par intérim de l’hôpital, ajoutant que les médecins font tout leur possible pour lui sauver la vie. Son compagnon, également hospitalisé, est brûlé à 30%.
Le père et la sœur de Rebecca Cheptegei se trouvent à Eldoret pour être à ses côtés. Cheptegei, qui avait terminé 44e lors du marathon olympique, vivait à Endebess, à proximité de la frontière ougandaise, où elle s’entraînait après avoir acheté un terrain et construit une maison.
Le rapport de police indique que le couple avait des disputes récurrentes. Des preuves, dont un jerrican de 5 litres, un bonnet noir et un téléphone portable brûlé appartenant à Cheptegei, ont été retrouvées sur les lieux du drame.
Le président du Comité olympique ougandais, Donald Rukare, a exprimé son soutien en appelant à prier pour le rétablissement de Cheptegei. Il a également dénoncé la violence à l’encontre des femmes, la qualifiant d’inacceptable, et a exhorté à agir collectivement pour mettre fin à de telles violences.
Ces dernières années, plusieurs incidents tragiques ont marqué le monde de l’athlétisme au Kenya. En avril 2022, le corps de Damaris Mutua, une athlète bahreïnie d’origine kényane, avait été retrouvé à Iten, un lieu réputé pour l’entraînement en course de fond. Son compagnon est soupçonné de l’avoir tuée.