Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira ce mercredi 6 mars 2024 en urgence pour discuter de la nouvelle escalade de violence en Haïti.
Cette réunion intervient après les menaces d’un chef de gang influent, Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », qui a promis une « guerre civile » si le Premier ministre Ariel Henry ne démissionne pas.
Les gangs armés, qui contrôlent une grande partie de la capitale Port-au-Prince et des routes du pays, ont intensifié leurs attaques ces derniers jours. Ils ont pris pour cible des sites stratégiques comme l’académie de police, l’aéroport et plusieurs prisons, d’où des milliers de détenus se sont évadés.
Le Premier ministre Henry, absent du pays depuis plusieurs jours, est de retour à Porto Rico. Il n’a pas pu atterrir à Port-au-Prince en raison de la situation sécuritaire à l’aéroport.
Le gouvernement a décrété l’état d’urgence et un couvre-feu nocturne de trois jours renouvelables. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à « une action urgente » et au financement de la mission multinationale destinée à aider la police haïtienne.
La situation humanitaire en Haïti est déjà très grave. 5,5 millions d’Haïtiens, soit près de la moitié de la population, ont besoin d’assistance humanitaire. La nouvelle escalade de violence a forcé 15.000 personnes à fuir leur domicile à Port-au-Prince.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit de toute urgence prendre des mesures concrètes pour aider Haïti à sortir de cette crise. L’envoi d’une mission multinationale est une nécessité absolue pour rétablir la sécurité et l’ordre public dans le pays.
En attendant, la population haïtienne continue de vivre dans la peur et l’incertitude. La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés face à cette tragédie.